Born again
Une de mes questions existentielles tourne autour du changement : peut-on changer, au fond ? Du moins : peut-on changer consciemment? Forcer, initier la modification de traits de sa personnalité?
Et si oui, comment ?
J'ai beaucoup changé ces deux dernières années, mais je n'ai rien fait pour ça. Beaucoup d'événements se sont précipités, et se sont cumulés pour faire de moi un autre avec lequel je suis bien plus à l'aise que le précédent. Mais à coté de ça, certaines choses restent les mêmes ; et, parmi elles, certaines dont je sais qu'il serait largement préférable qu'elles changent, pour les autres comme pour moi. Je connais les causes profondes de ces comportements. Ca ne m'a jamais aidé à influer sur eux.
D'un autre coté, je reconnais aussi qu'au delà du voeu pieu, je n'ai pas vraiment fait quoi que ce soit pour changer ces éléments qui me gênent pour avancer et pour être bien.
Peut-être un peu curieusement, les instabilités que je traverse me semblent offrir l'opportunité de travailler sur moi. Elles m'en donnent la volonté. Elles sont aussi, une porte ouverte vers un monde émotionnel intérieur généralement verrouillé.
A plusieurs reprises dans la semaine qui vient de s'écouler, j'ai exprimé des émotions et des ressentis que mon moi de d'habitude aurait, c'est sûr, gardés cachés. Une stratégie de l'enfouissement qui a toujours la même conséquence : périodiquement ma cocotte minute explose, que ça se passe sous la forme d'un poussée de colère dévastatrice ou d'un renfermement maximal lors d'une crise dépressive plus ou moins explicable.
Dans tous les cas, je ne peux que me féliciter d'avoir eu cette attitude cette semaine, les conséquences n'en ayant été que positives. Je me suis soulagé en quelques heures de trucs qui m'auraient taraudé autrement pendant des semaines. Et si je ne suis pas nécessairement beaucoup plus avancé dans la résolution de certains problèmes présents qu'il y a dix jours (enfin un peu, quand même), dans ma tête, je vais beaucoup mieux.
Ça peut être simple de simplement dire ce qu'on ressent comme on le ressent. Si je l'écris comme ça, c'est aussi parce que je sais qu'il me faudra avancer encore un peu pour m'en convaincre.