Ceux d'ailleurs
J'ai donc passé le week-end dernier à Bordeaux pour les rencontres bimestrielles de mOules-frItes qui proposaient cette fois-ci un programme chargé de conférences publiques et de modules d'initiation/formation internes sur le thème de la suicidalité des jeunes gays, remise en perspective avec leur rapport à l'estime de soi et aux prises de risques en général.
Mais un article du Monde devrait me fournir prochainement l'occasion de parler du fond, et je suis d'humeur futile, ce soir.
Sur ce plan-là, aussi, le week-end a été riche et agréable. Je retiendrai la soirée du samedi passée à baver en délirant sur le serveur plus-beau-tu-meurs d'un restau Mexicain dont j'ai perdu le nom (c'est malin!) et la nuit à de défouler malgré la fatigue évidente dans une boite bordelaise.
Je réalise du coup qu'en fait, à une exception près, je ne suis jamais sorti dans le milieu gay ailleurs qu'à Lyon. Je me suis donc amusé au petit jeu des comparaisons et des t'y perds, t'y gagnes. Avec Benoït et Benjamin, les collègues de Wake up! m'avaient fait héberger chez la charmante Elodie qui, entres autres discussions, a pu me renseigner un peu sur la vie nocturne de la ville et les politiques municipales de la ville à ce sujet. Là, on se rend compte qu'une ville dirigée par une Mairie de droite qui vise l'embourgeoisement, ça change pas mal les choses.
Ainsi, les boites de Bordeaux sont toutes reléguées à la périphérie de la ville, là où le milieu homo Lyonnais est situé dans l'hyper-centre. L'avantage, c'est que les espaces sont du coup beaucoup plus grands, mais il faut se taper les déplacements et une certaine insécurité associée.
La boite où nous sommes allés, la Grande Polux je crois, combine un club hétéro au rez-de-chaussé et un club gay à l'étage. Une ambiance friendly, donc, au final. Mais un peu timoré, aussi, par rapport à ce qu'on trouve à Lyon. C'est la mentalité du coin qui veut aussi ça, m'a-t-on dit.