Drôle de période
C'est une drôle de période. C'est une habitude à laquelle je me suis fait : ma vie évolue par à-coups, transitions rapides, points de rupture, voire moments de crises.
Je me tiens à l'aube d'un de ces moments. Je sens l'envie et la volonté du changement en moi. Je vois les possibilités qui s'ouvrent. Je suis en train de tendre la main, espérant les saisir. J'ignore encore ce qui se concrétisera et ce qui restera lettre morte. Au pire, ce ne sera finalement qu'une fausse alerte -- quoi que non, quelques petits changements sont déjà intervenus ces deux dernières semaines. Au mieux, le changement de configuration pourrait bouleverser mes vies en plusieurs endroits.
Je suis pris dans ce petit moment avant le changement, ou l'espérance s'entre-choque avec ce sentiment qui n'a pas de nom, excitation mêlée d'appréhension.
Pourquoi maintenant? Il y a la part de la fatalité, ce que vous ne contrôlez en rien et qui vous tombe dessus sans que vous n'ayez eu aucune chance de l'anticiper. Et puis il y a la part qui vient de moi, atteignant finalement l'état espéré depuis six mois. Moi, capable d'y croire quand il me semble distinguer l'intérêt dans l’œil de l'Autre. Moi, envie de jouer. Moi, amusé qu'on se joue un peu de moi, pourvu que ce soit fait avec grand charme(ur).
Drôle de période. Pas désagréable, voire carrément plaisante. Reste à voir ce qu'il en sera resté dans quelques semaines.