Les histoires d'A... finissent mal (en général)
Illustration par l'exemple : les cowboys gays.
Comme tout bon pédé, je me suis adonné vendredi soir à une petite sortie de groupe pour aller voir Brokeback Mountain. Y'a pas à dire, c'est vachement plus gérable quand la vie sociale de tout bon pédé passe par le visionnage d'un bon film plutôt que par un concert de la Vilèèèène Farmer.
Le film est une petite merveille, sachant conjuguer le coté poignant et la subtilité.
Brokeback Mountain vient à mon sens s'ajouter à la liste des chefs d’œuvres cinématographiques sur les amours impossibles, au delà de l'étiquette "cowboys gays" qui cessera probablement de lui être accolée en même temps que le film prendra la place de classique qui lui revient.
Brokeback Mountain maîtrise à la perfection la balance sur la corde raide entre la beauté, la passion et l'ennui. La beauté des lieux et des deux hommes. La passion qui est la leur, dans toute sa violence et sa tendresse. L'ennui de vies mornes et subies dont ils ne peuvent s'extraire qu'à l'occasion de trop rares rencontres. Les acteurs livrent des compositions incroyables (surtout que mon quasi-seul souvenir de Heath, c'est celui de Chevalier, où il était franchement dans un tout autre genre), y compris les seconds rôles (Micelle Williams prouve comme elle a été sous-employée en 6 ans de Dawsoneries - alors même qu'elle y avait peut-être le personnage le plus intéressant).
Je veux le DVD tout de suite-euhh ! :-)